La délégation socialiste française au Parlement européen vient de prendre connaissance du rapport envoyé à la Commission européenne par le gouvernement français sur l’avenir de la politique de cohésion.

Le gouvernement français affirme que la « baisse de la part du budget européen dédié à la politique de cohésion est prioritaire ».

Pour Estelle Grelier, membre de la commission du budget et de la commission spéciale sur les perspectives financières, « le Gouvernement français prend le problème à l’envers : au lieu de proposer une stratégie d’investissements pour l’emploi, la croissance et l’innovation, la droite française cherche par tous les moyens à additionner des économies de bouts de chandelle, sans aucune vision politique, que ce soit au niveau national comme au niveau européen. Au lieu d’imposer la rigueur par tous les moyens, le gouvernement français serait bien inspiré de rétablir, au niveau national, l’équité devant l’impôt, et, au niveau communautaire, de réellement défendre des projets ambitieux, comme celui de nouvelles ressources propres pour l’Union européenne ».

Patrice Tirolien, membre de la commission du développement régional, constate « que la lettre des 6 députés européens UMP à Bruno Le Maire n’a servi à rien. On peut d’ailleurs leur faire confiance pour se renier par la suite, et obéir aux consignes qui viendront de Paris, sur le budget, comme sur la politique régionale et agricole ».

En conclusion, Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française, appelle « le Parlement européen à s’opposer aux Etats membres et à porter une véritable ambition pour l’Europe : cela passe par la défense d’un budget à la hauteur, doté de ressources propres. Je l’ai déjà dit, prétendre faire toujours plus avec moins est malhonnête et démagogique. Face aux conséquences de la crise, nous avons besoin de plus d’Europe ».