Dans le cadre d’une procédure unique, le Parlement européen soumettra au vote, ce jeudi 26 mars, les trois premières propositions de la Commission européenne visant à répondre à l’urgence de la crise du coronavirus en Europe.

« Les députés de la gauche sociale et écologique voteront ces mesures d’urgence, qui sont à la hauteur de l’indispensable solidarité dont doit faire preuve l’Europe en ce moment historique » a indiqué la Délégation.

Ainsi, les eurodéputés de la gauche sociale et écologique soutiendront l’initiative d’investissements et l’allocation de 37 milliards d’euros au titre de la politique de cohésion. Ces fonds viendront directement aider les collectivités territoriales qui pourront les utiliser pour soutenir les systèmes de santé, acquérir du matériel médical ou garantir l’accès aux soins de santé pour les citoyens les plus vulnérables.

« Si nous adhérons à cette proposition de la Commission, qui répond à une nécessité d’urgence dans les territoires, il convient toutefois de préciser qu’il s’agit du redéploiement de fonds existants et non d’aides nouvelles, contrairement à la deuxième mesure, qui concerne le Fonds de solidarité de l’Union européenne », a précisé la députée socialiste Nora MEBAREK, membre de la commission des fonds structurels.

Ce dernier voit en effet son champ d’application étendu aux crises de santé publique, ce qui est inédit. 800 millions d’euros d’aides supplémentaires seront ainsi attribués aux États membres les plus durement touchés.

« La troisième mesure soumise au vote permettra – enfin ! – de mettre un terme à ce qu’on appelle les « vols fantômes ». L’amendement visant à étendre la durée de cette exemption jusqu’au 24 octobre prochain est aussi une bonne chose. Il fallait tout simplement stopper cette hérésie écologique et économique ! » a confirmé l’eurodéputée, également membre de la commission transports. Les règles européennes obligent en effet les compagnies aériennes à utiliser 80% de leurs créneaux afin de les conserver l’année suivante. Du fait de la crise, ces vols sont quasi vides, il est donc nécessaire d’assouplir la législation en la matière.

Si ces premières mesures sont jugées satisfaisantes par les membres de la Délégation française du groupe S&D, ces derniers estiment néanmoins que les États membres devront rapidement faire preuve de solidarité en mobilisant les outils économiques comme le Fonds européen d’investissement, la Banque européenne d’investissement, les outils de l’Union bancaire et le Mécanisme européen de stabilité.

« À court terme, ces premières mesures permettront de répondre en urgence et avec force à la triple crise sanitaire, économique et sociale provoquée par la pandémie. Dans ce contexte inédit, il est important que le Parlement européen assume son rôle plein et entier dans la gestion de la crise », a conclu la Délégation de la gauche sociale et écologique.