Aurore Lalucq (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Premier ministre, chers collègues, notre modèle économique est aujourd’hui à bout de souffle. S’il nous a permis de sortir des milliards de personnes de la pauvreté, il est aussi à l’origine de la situation environnementale dramatique dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, alors qu’il ne parvient plus à améliorer de manière significative la situation sociale sur notre continent.

 

Pourtant, malgré ce constat, nous avons du mal à faire évoluer notre modèle économique, nous avons du mal à nous défaire de l’obsession du PIB ou du niveau d’endettement public, comme si nous avions un attachement irrationnel à ces indicateurs, alors que, rationnellement, ils ne peuvent rien nous dire sur l’état des inégalités, sur l’état de l’environnement ou sur l’état de la pauvreté.

 

Puisque vous avez choisi de faire de votre présidence celle d’une Europe forte qui fait face à ces défis, le plus grand défi auquel vous devez vous confronter c’est celui de changer nos indicateurs de richesse afin de réorienter nos politiques publiques. En d’autres termes, changer le logiciel intellectuel de l’Union européenne.

 

Nous vous souhaitons bonne chance et nous comptons sur vous.