Jean-Paul Denanot (S&D). – Madame la Présidente, nous sommes ici très nombreux à être profondément pacifistes, mais nous ne devons pas être naïfs. C’est la raison pour laquelle je salue le rapport équilibré de Mme Valero. Il insiste sur plusieurs nécessités. Évidemment, celles de la défense mais aussi celles de l’industrie et de l’armement. Il faut, là non plus, ne pas être naïfs parce que nous savons très bien que la Russie, la Chine et les États-Unis, pour ne citer qu’eux, ont une industrie de l’armement très concurrentielle.

Mais ce qui m’intéresse le plus dans ce rapport, ce sont les critères que l’on veut mettre en avant: d’abord, effectivement, le respect des droits de l’homme dans les pays importateurs, le comportement des États, tant en interne qu’à l’international, et puis le respect des principes de précaution. Je crois que, de ce point de vue, nous devons être très vigilants parce que nous avons vu qu’un certain nombre d’armes et de technologies avaient abouti entre des mains qui n’avaient pas que des intentions pacifistes.

Ensuite, il faut lutter contre la contrebande et contre le commerce illicite et assurer la transparence des transactions – cela me paraît très important – devant les parlements nationaux, mais aussi de plus en plus devant le Parlement européen, pour une Europe de la défense que, comme Gilles Pargneaux, j’appelle de mes vœux.