Madame la Présidente, «whatever it takes»: en 2012, Mario Draghi explique que la banque centrale est prête à faire tout ce qui sera nécessaire pour sauver la zone euro. Et la Banque centrale va mettre 2 600 milliards sur la table. 2 600 milliards d’euros en quatre ans pour sauver la zone euro. Et pour sauver le climat, on va mettre combien?

Sauver la monnaie unique, évidemment, c’était très important, mais sauver notre planète unique, sauver notre humanité unique, n’est-ce pas encore plus important? Sommes-nous prêts, nous aussi, à faire, whatever it takes, tout ce qui sera nécessaire pour réussir le pacte vert, une transition juste?

La Commission elle-même dit qu’il manque chaque année entre 300 milliards et 500 milliards d’euros pour réussir le pacte vert. Il manque chaque année entre 300 et 500 milliards d’euros et, pour le moment, ce qui est concret, c’est un fonds pour une transition juste avec 7 milliards sur sept ans.

La solution serait de développer les ressources propres pour avoir un budget «climat» très ambitieux, sans demander un euro aux familles modestes ou aux États membres. Quand j’étais petit, l’impôt sur les bénéfices était à 45 % en Europe. Aujourd’hui, l’impôt sur les bénéfices est tombé à 20 %, alors que les dividendes explosent. Il est temps d’avancer sur les ressources propres. Un vrai pacte vert ou du greenwashing: c’est dans les mois qui viennent que ça se décide.