Madame la Présidente, la situation sur les îles grecques est catastrophique, c’est globalement à peu près la seule chose qu’on peut partager collectivement dans cet hémicycle. Mais elle n’est pas nouvelle et elle ne fait que se dégrader, ce que nous dénonçons depuis déjà des années. Et la Commission s’évertue à rappeler qu’elle a versé des millions à la Grèce pour gérer cette crise humanitaire, mais dans un tel contexte, l’argent n’est pas suffisant et je voudrais rappeler deux autres choses.

D’abord, que la fermeture de la frontière nord de la Grèce a pris au piège des dizaines de milliers de personnes, compliquant ainsi probablement la tâche des autorités grecques.

Et ensuite – la Commission le dit elle-même – que les retours depuis les îles vers la Turquie ne fonctionnent pas, si tant est que cette disposition soit acceptable.

Alors, au lieu de remettre la souveraineté européenne aux mains du président Erdoğan, la future Commission devrait travailler de façon plus efficace avec le Conseil pour enfin aboutir à un système équitable de répartition des demandeurs d’asile. Sans ce système, nous pourrons continuer de débattre de la situation dans les îles grecques, mais elle ne changera pas fondamentalement.