Stéphane Le Foll (S-D).

Madame la Présidente, Madame la Commissaire, je vais être court.

Je pense qu’il y a deux éléments dans ce débat. La question conjoncturelle: comment sortir de cette crise? Toutes les mesures qui vont de l’aide aux agriculteurs aux mesures d’intervention sont nécessaires et absolument nécessaires. Il faut les soutenir et même envisager qu’elles soient plus importantes. C’est ce que nous proposons avec un certain nombre de collègues, ici, au Parlement.

Puis, deuxièmement, il y a une question posée de manière structurelle sur la gestion du marché du lait, et c’est là qu’il y a une divergence avec vous, Madame la Commissaire. Vous proposez d’aller dans le sens de la contractualisation. Je vous le dis par avance: contractualiser entre industriels et agriculteurs fera qu’on engagera, à terme, les industries étant concurrentielles entre elles, une concurrence à l’échelle de l’Europe.

Nous avons besoin, pour réguler un marché, d’une régulation publique. Il n’y a pas d’autre solution. C’est là que le débat devra s’engager après cette crise. Je pense que sur ce débat-là, il faut respecter toutes les opinions et toutes les options, et je crains que nous soyons allés trop vite au moment du bilan de santé pour régler une question comme les quotas, qui jusqu’ici, je le dis à tous ceux qui sont intervenus, ont permis à la fois de maintenir une production laitière en Europe, d’assurer une industrie laitière extrêmement développée et, en même temps, de préserver un prix pour les consommateurs, qui était jusqu’ici tout à fait supportable.